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Editorial d'Armelle :
Les nouvelles tendances de la viticulture
Viticulture biologique, raisonnée, biodynamie … autant de méthodes de culture qui ont cours et de vocables exotiques à en faire perdre son latin. Alors comment s’y retrouver, décrypter les étiquettes et se repérer ?
Qu’est ce que la viticulture raisonnée ?
C’est l’application à la viticulture du concept d’agriculture raisonnée. L’agriculture raisonnée correspond à des démarches globales de gestion d’exploitation qui visent à renforcer les impacts positifs des pratiques agricoles sur l’environnement et à en réduire les effets négatifs, sans remettre en cause la rentabilité économique des exploitations. Il n’y a pas de législation régissant l’agriculture raisonnée. L’association Terra Vitis est l’emblème national de la production viticole raisonnée et a créé un cahier des charges.
L’agriculture raisonnée est un concept promu par le monde agricole lui-même donc avec des exigences dans les interdictions ou dans les limitations insuffisantes. Les pratiques conduisent à optimiser les quantités de produits utilisés mais, il n’est établi aucune norme maximale nationale.
Qu’est ce que la production intégrée ?
C’est un système agricole de production d’aliments avec des méthodes biologiques, techniques et chimiques soigneusement équilibrées.
La PI, ou maintenant PER, Prestations Ecologiques Requises, répond pratiquement aux exigences strictes du label bio.
Elle a rencontré un large impact dans les principaux pays de production d’Europe par rapport à la viticulture bio, car c’est un système efficace, souple, moins contraignant entrainant un coût de production plus faible que la viticulture biologique et biodynamique.
Qu’est ce que la viticulture biologique ?
Les viticulteurs en agriculture biologique s’astreignent à utiliser des produits exempts de molécules organiques de synthèse. Pour la vigne, ils emploient des matières premières d’origine naturelle (cuivre, souffre, insecticides d’origine végétale) et cherchent à promouvoir la lutte naturelle entre les espèces en favorisant l’écosystème naturel.
Le vin bio en tant que tel n’existe pas. Seuls les raisins peuvent l’être.
La culture biologique de la vigne est régie par le règlement européen CE 2092/911 et depuis 2012, par le règlement UE 203/2012 ; le respect du cahier des charges donne droit d’utiliser la mention agriculture biologique ainsi que le logo AB.
Qu’est ce que la viticulture biodynamique ?
Apparue en 1924, la biodynamie repose sur la recherche de l’équilibre de la vigne avec son environnement immédiat :
amélioration du sol et de la plante par des préparations issues de matières végétales (tisanes de prêle ou d’ortie), animales (bouse) et minérales (quartz pour stimuler la photosynthèse),
application de ces préparations à des moments précis en fonction des cycles de végétation de la vigne et en rapport avec le calendrier lunaire et planétaire,
travail du sol par des labours à la charrue ou à la griffe.
Qu’est ce que la viticulture durable ?
Il s’agit d’une approche globale à l’échelle de la production de raisins, associant à la fois pérennité économique des structures et des territoires, l’obtention de produits de qualité, la prise en compte des exigences d’une viticulture de précision, des risques liés à l’environnement, à la sécurité des produits et à la santé des consommateurs et la valorisation des aspects patrimoniaux, historiques, culturels, écologiques et paysagers.
Selon Vinifilhor, le nombre d’exploitations bio et particulièrement en vigne ne cesse d’augmenter. Même si cela a un coût : travail plus important à la vigne, donc plus de main d’œuvre, traitements naturels plus onéreux, productivité moindre et rendements plus faibles.
A nous de choisir selon nos goûts et notre conviction que les vins bio sont meilleurs pour la santé et meilleurs tout court.
Armelle
