Editorial : Discours de clôture de la Présidence, par Philippe.
Histoire
A cette époque reculée, mais quand même largement post-néhendertalienne naquit
l’Homo Dégustatus.
Privilégiant le geste auguste du dégustateur de bons crus, qui en passant permet de lutter
efficacement contre les TMS,
privilégiant, disais-je, le geste auguste du dégustateur de bons crus au verbiage ésotérique
de salon, les membres de cette haute lignée transformèrent le besoin naturel « se
désaltérer » en véritable art premier.
Ils se réunissaient autour d’une grande table pour faire tourner les verres, tous leurs sens
en alerte. Ils cherchaient à percevoir les liens entre le divin breuvage qui emplissait leurs coupes
et la diversité des sols, des climats, des cépages...Le secret n’était pas au fond
du puits mais bien au fond du verre…
Et donc ils s’entraînaient, ils s’entraînaient.
Les Homo Dégustatus nous ont laissé quelques traces de leurs us et coutumes au travers d’un
petit journal qu’ils publiaient assez régulièrement pour communiquer lesinformations vitales
au bon déroulement de leurs manifestations. On a pu ainsi découvrir qu’ils utilisaient
le jeu comme outil pour développer leurs connaissances, qu’ils aimaient se réunir par petits
groupes 5 à 8 fois par an pour pratiquer leur art et que 1 fois par an ils choisissaient certains d’entre
eux pour organiser leurs différentes manifestations artistiques.
D’ailleurs à ce sujet il semble qu’ils privilégiaient la stabilité car on
retrouve dans les archives les même noms années après années.
Un des plus passionnés d’entre eux connu sous le nom de Caïus Androu Prigentibus est même
reconnu par les historiens comme le révélateur de goût (titre suprême pour l’époque :
NDLR). Il entraîna avec lui bon nombre de disciples à qui il fit découvrir le monde merveilleux
des vins d’une région appelée « LA LOUAIRE ». On cultivait dans cette
immense région des cépages au noms étranges ; L’Breton, l’Chnin…
D’après Caïus Prigentibus (il était dithyrambique sur le sujet et capable de captiver
un auditoire des heures durant) C’était un pays magnifique ou les différents cépages
pouvaient produire des nectars fantastiques…Cela semble confirmé d’ailleurs par des rédacteurs
de l’époque.
Ces Homo Dégustatus étaient bien organisés. Un nommé Julius Rémius Ferrandus
veillait à l’équilibre des bourses du clan. En homme à la haute stature et grâce à sa
naissance dans une région ou 1 sou est 1 sou (locution d’époque ayant trait à la
valeur de l’argent ; NDLR), il réussit, avec quelques difficultés quand même, à maintenir
longtemps la pérennité financière de l’édifice.
Puis vint l’époque de la renaissance. Issu du sérail des organisateurs de manifestations,
le sieur François, dit François le premier et puis carrément appelé François
1er , pris l’initiative de conduire la lignée vers de nouveaux horizons. Cet homme affable avait
de nombreuses qualités pour diriger l’espèce vers la voie de la connaissance.
Et c’est ainsi que vers l’an 2011, tout naturellement, l’Homo Dégustatus sous la
houlette de François 1er continua son voyage initiatique au pays du mieux boire.
Voilà ce que diront peut-être ? les contemporains d’une époque qui ne sera
plus la nôtre.
Je leur souhaite sincèrement d’avoir autant de moments superbes comme j’ai pu en avoir
dans ce petit club et comme j’espère en avoir encore beaucoup. Je souhaite très sincèrement
bonne continuation à la nouvelle équipe du CA, Viva el Présidente et …In Vino Veritas
Philippe