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ÉCHO des pressoirs

 

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L'écho des pressoirs n°174 mai 2009

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Editorial : Est-ce la fin de la déforestation ?

Est-ce la fin de la déforestation ?

Non rassurez-vous, votre Bourguignon ne verse pas dans le développement durable tout azimut, d’autres font cela bien mieux que moi !

Oui je voudrais partager avec vous une évolution qui me fait grandement plaisir : le retour du « fruit » dans les vins.

Loué ou détesté, le goût du « boisé » a proliféré, parfois jusqu’à l’excès, dans la vinification, d’où ces commentaires : décoction de chêne, soupe de bois, cela sent la planche etc. Dans les années 90, le goût de boisé avait la cote : les fameuses notes vanillées, torréfiées, de fruits secs faisaient un tabac. Un viticulteur qui vinifiait deux cuvées dont l’une sur fûts neufs, était assuré de son succès dans ce dernier cas, surtout à l’étranger : Le fameux PARKER ne déclarait-il pas en 2002, « que la seule chose dont la France puisse être fière en matière de vins était….ses fûts de chêne ! »

Que s’est-il passé ces dernières années ? Les producteurs ont nettement levé le pied sur le fût neuf. A titre d’exemple, un Domaine de Beaune est passé de 100 % de fûts neufs à 30 % aujourd’hui. Il en est de même pour certains Grands Châteaux Bordelais.

En fait les consommateurs raffolent aujourd’hui de vins expressifs, digestes, faciles à boire.

Ceci est un constat, et cette évolution me semble profitable pour tout le monde :

  • le viticulteur retrouve la vérité du fruit des raisins, le vrai travail du vin et en même temps il répond au marché. Pour autant, le bois est un maté-riau noble, nécessaire à l’évolution de certains vins, il est révélateur des qualités d’un grand vin, surtout aromatique. Un élevage en fût apporte davantage de complexité. Mais il faut en user avec sagesse.

  • Les tonneliers ont également évolué. Si à une époque le fût est passé de simple contenant à celui d’aromatisant, aujourd’hui ils reviennent à un travail à la demande, sinon à la carte, afin que les vins s’expriment le plus parfaitement possible. Il n’est pas rare de trouver 2.3.4 références chez un viticulteur qui va rechercher sinon la perfection, du moins faire tout sont possible pour s’en rapprocher.

  • Les consommateurs que nous sommes : nous retrouvons des produits plus dignes de leurs origines : le fruit, les arômes, les parfums du raisin. Nous avons le choix, selon nos goûts, et pourrons, si cette tendance se poursuit, redonner notre confiance aux viticulteurs qui recherchent, en travaillant leur vin avec le boisé des fûts, à sublimer leur produit et non à faire du business parce que c’est la mode.

En ce domaine, que la modération accompagne tous les acteurs qui nous offrent ce merveilleux nectar qu’est le vin, et nous pourrons, nous aussi le déguster avec modération, mais avec encore plus de plaisir !

Que cette modeste réflexion ne vous empêche pas de faire de superbes découvertes lors de vos vacances, boisées ou non, et de faire part de vos coups de cœur au CA !


Rémy

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