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ÉCHO des pressoirs

 

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L'écho des pressoirs n°165 mai 2008

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Editorial :

Samedi dernier, après une superbe dégustation de vins français organisée par Henri pour le groupe 1, j’ai osé quitter notre magnifique pays viticole et ouvrir, après ces excellents Gevrey-Chambertin, Côte Rôtie et Saint-Emilion 1er Grand Cru Classé …, un vin du Portugal de la région du Douro. Peut-être, pour fêter ce soir là, le dernier match que jouait Pauleta sous les couleurs du PSG, en finale de la coupe de France de football.

On m’en avait parlé de ces grands vins Portugais, et je ne fus pas déçu ! Quel beau vin, ce Vinho Tinto 2000 QUINTA DO VALE MEAO de chez Olazabal et Filhos. Un vin rouge opaque au nez intense et épicé, une bouche riche en fruits, une belle maturité avec beaucoup de structure, un vin complexe et équilibré, d’une grande longueur soutenue par une acidité qui lui donne de la fraîcheur.

Il faut dire que ces vignes, actuellement la propriété de l'ancien président de Ferriera, étaient la principale source des raisins pour Barca Velha, vin mythique symbolisant dans les années soixante, le début d’une nouvelle ère dans les vignobles du Douro, la maison Ferriera osant commercialiser un vin sec, issu de vignes classifiées A destinées à la production du Vintage. Le vinificateur de l’époque s’était d’ailleurs payé une visite à Bordeaux, pour y étudier les techniques de vinification des vins secs.

Malgré la reconnaissance que le Barca Velha trouva sur le marché, le vin se vendant le même prix que Vega Sicilia alors grande vedette de l’Espagne, il resta tout de même isolé. Il est clair qu’une entreprise, qui a du succès à vendre toute sa production de Porto à bon prix, ne se risquait pas dans l’aventure du vin. « Du vin pour les gars, du Porto pour les hommes » était une phrase qui sortait de la bouche de ceux qui ne voulaient pas « gaspiller » de bons raisins à la production de vins secs.

Les temps ont changés, et après vingt ans de modernisation et de restructuration, le Portugal étonne aujourd’hui par la qualité de ses vins. Le pays produit plus de 7 millions d’hl par an et compte désormais une vingtaine d’appellations contrôlées, la plus fameuse et la plus ancienne (1756) étant celle du Douro (DOC pour ses vins secs créée en 1979).

Ce n’est pourtant pas de ce vignoble prestigieux qu’est parti, dans les années 80, l’élan du renouvellement de la viticulture portugaise, mais de l’Alantejo, région de plaines au sud du pays, où l’irrigation est de mise pour la plupart des domaines.

Des méthodes modernes de conduite du vignoble et une politique de qualité et d’investissements dans les nouvelles technologies, ont permis aux coopératives de cette appellation Alantejo de développer des vins de marque.

Devant le succès de ces vins, remarqué par les critiques internationaux, le Douro commence à réagir et voit arriver à la fin du siècle dernier, des investisseurs étrangers et producteurs réputés comme le néerlandais Dirk Niepoort.

Depuis lors, une nouvelle vague de producteurs portugais ont revu leurs méthodes de vinification et ont appris à tirer parti de l’extraordinaire diversité de leurs cépages.

On y recense plus de 200 variétés, dont les principales se nomment alvarinho (utilisé pour le Vinho Verde), aragonez, tringadeira, ou encore le fameux touriga national apprécié pour ses arômes de fruits rouges et ses notes florales.

« Le Touriga national, cultivé du Douro à l’Alantejo, est un cépage très complet qui peut donner seul des vins remarquables, mais il est plus considéré ici comme la colonne vertébrale du vin » explique Luis Duarte, directeur général du domaine Grous (Alantejo), très connu pour ses vins alliant cépages internationaux (cabernet sauvignon, merlot, chardonnay) et cépages typiques. Cet œnologue a notamment exercé ses talents en élaborant toute une gamme de vins à la mode au Portugal, Malhadinha Nova.

C’est donc, fort d’une vingtaine d’appellations contrôlées, de fameux terroirs et d’une multitude de cépages, que le Portugal entend faire connaître la qualité et la diversité de ses vins à l’export. Nous avons aujourd’hui de quoi déguster, chers BCBGistes. Pour certains experts internationaux, c’est d’ailleurs le pays viticoles le plus imaginatif au monde. Pour ce qui nous concerne, n’imaginons pas, goûtons !

 

François

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